Le gouvernement pourrait renoncer aux hausses de taxes sur les carburants




Le 5 Décembre 2018, par Aurélien Delacroix

Après le moratoire de six mois sur la hausse des taxes sur le carburant, le gouvernement serait prêt à aller encore plus loin pour satisfaire les revendications des « gilets jaunes ».


Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, a ainsi expliqué sur RTL que l’exécutif était prêt à « renoncer » purement et simplement à la hausse des taxes sur le carburant, si la concertation de trois mois n’aboutit pas. Celle-ci doit se dérouler au niveau local du 15 décembre au 1er mars, avec une feuille de route à la fois simple et complexe : trouver des mesures d’accompagnement « justes et efficaces » pour la transition écologique. « Si on ne trouve pas de solution, on y renoncera », a martelé Benjamin Griveaux, expliquant : « On ne fait pas de la politique pour avoir raison. On fait de la politique pour que ça marche ».

Un discours calibré pour répondre au mouvement des « gilets jaunes » qui a embrasé Paris ces derniers samedis. Et qui pourrait bien une fois encore provoquer de gros dégâts matériels et peut-être humains ce samedi 8 décembre, durant lequel une nouvelle manifestation est prévue. Le gouvernement et Emmanuel Macron ont longtemps tenu une posture ferme : pas de changement prévu sur la trajectoire de la taxe carbone. Mais les événements récents les ont poussé à revoir leur position.

Et ce n’est pas tout. L’impôt sur la fortune (ISF), qui s’est transformé en début de quinquennat en impôt sur la fortune immobilière (IFI), est aussi une des cibles des manifestants. Le porte-parole du gouvernement n’a pas fermé la porte à un rétablissement de l’ISF : « si quelque chose ne marche pas, on n’est pas idiot, on va le changer », a-t-il indiqué. Néanmoins, il demande 18 à 24 mois pour que la mesure fasse effet. La mesure sera évaluée à partir de l’automne 2019.