Le gouvernement prolonge de six mois les prêts garantis par l'État




Le 9 Novembre 2021, par La rédaction

Les prêts garantis par l'État, une des mesures phares mises en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises durant la crise sanitaire, sont prolongés de six mois, a annoncé Bruno Le Maire qui attend le feu vert des autorités européennes.


Les PGE : un mécanisme essentiel de soutien

Mis en route dès le début de la crise sanitaire, les prêts garantis par l'État (PGE) se destinent à toutes les entreprises, petites et grandes, ainsi que les micro-entrepreneurs, les associations et les fondations. Les entreprises en difficulté financière à cause de la pandémie peuvent solliciter un prêt auprès des banques, il sera dès lors garanti par l'État à hauteur de 70 à 90%. L'argent devra être remboursé dans les six années suivant l'octroi du prêt.

Ce mécanisme de soutien à l'économie devait se terminer en juin 2021. Il a finalement été prolongé jusqu'à la fin de l'année, et le gouvernement a demandé à la Commission européenne l'autorisation de le reporter de six mois supplémentaires. La décision de Bruxelles est attendue le 17 novembre. Au Figaro, Bruno Le Maire explique que « toutes les entreprises qui avaient des perspectives avant la crise sanitaire doivent pleinement profiter de la reprise. C'est pourquoi nous prolongeons de six mois la distribution des PGE ».

La reprise va aider les entreprises à rembourser

À l'heure actuelle, 142 milliards d'euros (sur les 300 milliards de l'enveloppe PGE) ont été distribués à 693.000 entreprises. Le ministre de l'Économie relève que 75% des prêts ont été accordés durant les quatre premiers mois à partir de fin mars 2020, soit au début de la crise sanitaire. Malgré ce report de six mois, Bercy prévoit qu'il n'y aura pas d'explosion du nombre de demandes de PGE.

Et pour cause : la reprise économique plus forte que prévu donne de l'air aux entreprises. D'ailleurs, seules 3,8% d'entre elles pourraient rencontrer des difficultés pour rembourser ce prêt. La Fédération bancaire française estimaient en début d'année que ces entreprises seraient entre 5 à 10% susceptibles de ne pas rembourser leur PGE.