En 2018, l’État devra réaliser 16 milliards d’euros d’économies. De nombreux secteurs subiront l’impact de budgets en baisse, ce sera particulièrement le cas dans le logement. Le gouvernement a déjà annoncé la baisse de 5 euros des APL à partir du 1er octobre ; à terme, l’exécutif voudrait imposer une baisse pouvant aller jusqu’à 50 euros sur les aides versées aux locataires de logements sociaux. Toutefois, cette mesure serait compensée par une baisse des loyers exigée aux bailleurs sociaux par le gouvernement.
Autre secteur qui devra se serrer la ceinture, celui de l’emploi. Le volume d’emplois aidés va fortement reculer en 2018. Cette année, l’État aide 320 000 emplois dans les collectivités locales et dans le privé. L’année prochaine, le nombre d’emplois aidés sera ramené à 200 000 contrats. Les économies attendues sont de l’ordre du milliard d’euros. En ce qui concerne la réorganisation de Pôle Emploi, pour le moment aucun chiffre n’a été dévoilé, le ministère du Travail se contente d’évoquer « quelques centaines » de postes.
Le secteur de la santé sera mis à contribution. Le gouvernement veut 5,5 milliards d’euros de baisse dans les dépenses, via la promotion accrue des génériques, la lutte contre la fraude, l’intensification du virage ambulatoire ou encore la baisse des prix du médicament. Enfin, les fonctionnaires aussi vont devoir mettre la main à la pâte avec des mesures déjà connues, comme le gel du point d’indice, le rétablissement du jour de carence, et des suppressions de postes. Dans la fonction publique d’État, ce sont 1 600 postes qui seront supprimés.