Le malus sur le poids d'un véhicule va être mis en place




Le 16 Octobre 2020, par François Lapierre

Il y aura bel et bien un malus en fonction du poids d'une automobile. Le gouvernement va ajouter un amendement au projet de loi de finances 2021 pour instaurer ce nouveau dispositif visant les véhicules les plus lourds, et les plus polluants.


Nouvelle taxe automobile

Le bras de fer a été remporté par le ministère de la Transition écologique. Une taxation au poids des véhicules va bel et bien être mise en place au sein du projet de loi de finances 2021, après une valse-hésitation du gouvernement, selon les informations des Echos. La taxation frappera les véhicules de plus de 1.800 kg et vise tout particulièrement les VUS, ces voitures plus lourdes que les berlines, et qui sont surtout plus émettrices de CO2.

Depuis dix ans, les véhicules diesel ont vu leur poids augmenter de 100 kg en moyenne (+7% pour les voitures, +14% pour l'essence). Malgré les efforts des constructeurs pour diminuer les émissions de CO2, ces dernières se sont stabilisées entre 2016 et 2019 alors qu'elles avaient baissé entre 2009 et 2016, fait-on valoir du côté de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Les VUS sont pointés du doigt pour cet arrêt de la baisse des émissions.

Matignon a tranché sur le poids des véhicules concernés

La Convention citoyenne s'était emparée du malus, qui faisait partie des 149 propositions des citoyens chargés de plancher sur des mesures pour l'environnement. Ils avaient placé la jauge du malus à partir de 1.400 kg, avec un prix de 10 euros le kilo supplémentaire. Matignon a tranché pour un poids plus élevé, mais la taxe verra le jour, ce qui ravira les ONG qui se battent pour un tel mécanisme. Les automobilistes et les constructeurs risquent en revanche de ne pas vraiment apprécier.

Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, s'était opposé à ce malus. Il expliquant ainsi que « dans le contexte économique actuel, je ne veux aucune augmentation d’impôt et je veux protéger les emplois industriels, les usines et le pouvoir d’achat des Français ». Mais l'arbitrage a été pris en faveur du ministère de la Transition écologique et de Barbara Pompili. Cette dernière est depuis longtemps en faveur d'une telle mesure.


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