Le marché de l'automobile français en recul en février




Le 1 Mars 2020, par Aurélien Delacroix

Le marché de l'automobile est mal orienté depuis le début de l'année. Le nombre d'immatriculations neuves a subi une baisse en février, après un fort recul au mois de janvier.


Deuxième baisse consécutive des immatriculations neuves

En février, il s'est immatriculé 167 785 voitures neuves en France, selon le bilan mensuel du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Cela représente une baisse de 2,7% par rapport à février 2019, et un second recul consécutif après le mauvais chiffre de janvier : les immatriculations neuves avaient alors baissé de 13,4%. Ces contre-performances, qui se retrouvent au niveau mondial, sont la conséquence de plusieurs facteurs : la baisse cyclique de la demande, les nouvelles normes européennes sur les émissions de CO2 et les choix commerciaux des constructeurs (pour éviter les amendes, ils ont multiplié les immatriculations en décembre). À cela, s'ajoute l'épidémie de coronavirus qui perturbe la chaîne de production automobile ainsi que les échanges commerciaux.

Tout n'est cependant pas perdu pour 2020 : de nouveaux modèles pourraient stimuler le marché et les acheteurs. Mais le CCFA prévoit une baisse du marché automobile français cette année, tout comme l'observatoire Cetelem de l'automobile (-3,2%). Ces cinq dernières années, le nombre d'immatriculations neuves n'a cessé d'augmenter : +1,9% en 2019. 2020 pourrait marquer la première inflexion.

Fortunes diverses pour les constructeurs français

Dans ce contexte, les constructeurs français ne font pas d'étincelles, même si le groupe PSA parvient à maintenir son niveau d'immatriculations neuves, et mieux encore, à le faire progresser légèrement de 0,49%. Pour le groupe au lion, l'année 2020 sera stratégique : aux marques historiques du constructeur (Peugeot, Citroën, DS et depuis peu Opel) vont s'ajouter celles de Fiat Chrysler, si du moins les régulateurs l'autorisent.

En revanche, Renault boit la tasse avec une chute importante de ses immatriculations neuves de 9,78%. Au delà du seul marché français, le constructeur automobile souffre des difficultés de son partenaire Nissan, tandis que sa traditionnelle position de force sur les marchés émergents s'est dégradée. Les deux partenaires dans l'Alliance prévoient une baisse modérée du marché automobile français cette année.


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