Le moral des ménages reste au plus bas




Le 11 Avril 2014, par Aurélien Delacroix

Le début timide de reprise n'existe encore que sur le papier. Dans les faits, la vie de tous les jours est resté aussi difficile qu'elle l'était il y a un an. Une étude Ipsos Mori pour la société de gestion financière Genworth l'indique très clairement.


D'après cette étude, un ménage français sur cinq éprouve des difficultés financières; pour 54% des sondés, boucler les fins de mois est un exercice difficile de temps en temps. L'indice de sécurité financière s'affiche à un plus bas de 34 sur 100, du jamais vu pour 2007. Au-delà des indices macro-économiques ressassés par les politiques et les économiques, la vie quotidienne reste donc marquée par une forte précarité, qui s'incarne non seulement dans les portefeuilles, mais aussi dans la perception des Français de la situation économique du pays.
 
Même si la France est en cinquième ou sixième position en terme de puissance dans le monde, et la deuxième économie en Europe derrière l'Allemagne, la perception des consommateurs en fait la neuvième puissance économique européenne, quand l'Espagne, pourtant durement frappée par la crise, arrive en huitième place. 
 
Or, « le sentiment et les dépenses des consommateurs sont des éléments moteurs clés pour la croissance », écrit l'étude. Et si l'on ne se sent pas à l'aise « dans sa tête » pour consommer, on consommera moins, préférant garder son argent en cas de coup dur… qui pourrait ne jamais arriver. Tout est affaire de perception. De fait, le moral des ménages est particulièrement faible, seuls 18% des familles croyant en une amélioration à court terme. À l'inverse, une grande majorité ne croit pas en un changement de leur situation financière.