Le mouvement en Guyane coûte cher à Arianespace




Le 22 Avril 2017, par Aurélien Delacroix

Le mouvement social qui paralysait la Guyane depuis un mois a pris fin ce vendredi 21 avril, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle. Une sortie de crise qui tombe donc au dernier moment, et qui laisse des traces.


Les nombreux blocages partout dans le département d’outre-mer ont fait perdre de l’argent aux entreprises locales, ainsi qu’à la plus importante d’entre elles : Arianespace. L’impact du mouvement a évidemment été important pour les lancements de satellites. La facture finale est élevée, a déclaré Stéphane Israël, le PDG de l’entreprise, au micro de France Inter : « cela a pu coûter jusqu'à 500.000 euros par jour à Arianespace et à l'ensemble des partenaires à la base ».

En tout, la crise en Guyane a représenté un coût d’une dizaine de millions d’euros pour Arianespace. Ce d’autant que le site de lancement des fusées était toujours bloqué ce samedi 22 avril. Il importe donc de reprendre le travail « dès lundi », plaide-t-il. Cela devrait être le cas puisque « tous ont signé, donc les choses vont rentrer dans l'ordre ». À Kourou, le lanceur de satellites emploie 1 700 personnes ; l’activité spatiale du département génère 9 000 emplois.

Stéphane Israël a tenu aussi à rassurer les clients d’Arianespace : l’objectif des 12 lancement pour cette année est maintenu. Mais il faut rattraper rapidement le retard accumulé. À l’origine, aucun lancement n’avait été prévu pour les mois de mai et de juin : voilà qui dégage des opportunités pour multiplier les lancements. « Nous allons pouvoir replanifier les trois lancements qui ont été décalés puis faire le suivant à la date qui était prévue », indique-t-il.


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