Le pass sanitaire dans les centres commerciaux provoque une baisse du chiffre d'affaires




Le 7 Septembre 2021, par François Lapierre

Le pass sanitaire dans les centres commerciaux de plus de 20.000 mètres carrés doit-il être abandonné ? C'est en tout cas le souhait du Medef, dont le patron Geoffroy Roux de Bézieux estime que les Français ne le comprennent pas.


Le président du Medef tire la sonnette d'alarme

Dès la mise en place du pass sanitaire, une incompréhension est apparue concernant son application dans les grands centres commerciaux. Il doit être présenté dans les centres de plus de 20.000 mètres carrés, mais ce sont les préfets, via des autorisations, qui donnent le feu vert ou pas en fonction du contexte sanitaire local. Difficile de s'y retrouver dans ces conditions, et aussi bien les commerçants que les consommateurs ne s'y retrouvent pas. Résultat : une baisse du chiffre d'affaires.

« Sur les centres commerciaux, on a un énorme problème », a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, au micro de RMC/BFM. Le chiffre d'affaires dans les centres où le pass sanitaire est implémenté recule de 30% en moyenne, « mais comme les Français n'ont rien compris, assez logiquement, tous les centres commerciaux sont à -15% », s'alarme-t-il. Une perte des ventes qui « fait mal, fait même très mal quand vous êtes supermarché ou commerçant », martèle-t-il.

Une levée du pass sanitaire dans les prochains jours ?

Le patron des patrons a bien l'intention d'en discuter avec Jean Castex : « Je vais demander au Premier ministre que le pass sanitaire sur les centres commerciaux soit arrêté ». Sera-t-il entendu ? L'activité épidémique demeure élevée et le pass sanitaire est autant une mesure pour limiter les cas de contamination qu'un geste symbolique fort pour le gouvernement et sa politique de santé publique. Néanmoins, le ministère du Travail a indiqué qu'une levée du pass pour les centres commerciaux sera examinée dans les prochains jours.

Geoffroy Roux de Bézieux demande aussi que le pass sanitaire s'arrête « dès que possible » dans les autres secteurs d'activité, « dès que les chiffres pandémiques qui ont l'air de baisser le permettent ». Dans l'hôtellerie et la restauration notamment, cette obligation est mal perçue par les professionnels. Le président du Medef se dit toutefois favorable à ce dispositif jusqu'au 15 novembre.


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