Le plan bio du gouvernement




Le 26 Juin 2018, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement a de l’ambition en matière d’agriculture biologique : plus que doubler les surfaces agricoles exploitées en bio à la fin du quinquennat.


À l’horizon 2022, les surfaces exploitées en bio devront représenter 15% des terres agricoles françaises, contre 6,5% aujourd’hui. Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture, a présenté son plan Ambition Bio ce lundi 25 juin. Il a les moyens de ses ambitions, puisqu’une ligne budgétaire de 1,1 milliard d’euros est dédiée à la mise en œuvre de ce plan. Les agriculteurs bios en particulier vont bénéficier d’un crédit d’impôt relevé à 3 500 €, soit 1 000 € de plus... alors que ce dispositif devait disparaître l’an dernier.

Pour parvenir à ses objectifs, le ministère de l’Agriculture veut « faciliter le déclic de la conversion », explique Stéphane Travert au Parisien. « Chaque agriculteur doit en être convaincu : on peut vivre du bio ». Le gouvernement va s’appuyer sur les collectivité locales et les projets alimentaires territoriaux. Un axe de recherche est également en place pour développer de nouveaux produits. Il y a également un volet formation, « beaucoup de lycées agricoles ont fait leur conversion », se réjouit le ministre.

Cela ne veut pas dire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Les sénateurs ont ainsi retoqué la proposition de mettre 20% de bio dans les cantines d’ici 2022, une disposition contenue dans la loi Alimentation. Stéphane Travert « espère convaincre les sénateurs » : « 7 millions d’enfants vont chaque jour à la cantine et ils auront accès, grâce à cette mesure, à des repas plus sains et plus durables ». Quant au coût des repas bio dans les cantines, le ministre estime qu’il n’augmentera pas en prenant en compte le gaspillage alimentaire : « C’est cela que nous voulons réussir : articuler la montée en gamme dans la restauration collective et un accès de tous à cette alimentation ».


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