Le plan d'urgence du gouvernement pour les hôpitaux




Le 20 Novembre 2019, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement a dévoilé ce mercredi 20 novembre son « plan d'urgence » pour l'hôpital, des mesures attendues après huit mois de grève.


1,5 milliard d'euros sur trois ans

Édouard Philippe a déclaré vouloir « agir et être à la hauteur » des attentes des personnels des hôpitaux. « Nous avons entendu leur colère, nous avons entendu leur épuisement, nous avons entendu leur désarroi », a-t-il aussi dit en compagnie d'Agnès Buzyn, la ministre de la Santé. Parmi les principales mesures annoncées, le Premier ministre met sur la table 1,5 milliard d'euros sur trois ans pour le budget des hôpitaux (300 millions pour 2020). Une somme qui s'accompagnera des 400 millions d'euros de crédits gelés en début d'année.

Le gouvernement va également reprendre à son compte une partie de la dette des hôpitaux publics : 10 milliards, sur les 30 milliards qui plombent le secteur. Cette reprise sera effective sur trois ans. L'exécutif espère que cela permettra aux hôpitaux de rétablir leur équilibre financier, alors qu'ils doivent rembourser des intérêts à hauteur de 850 millions d'euro par an.

Primes et flexibilité dans l'organisation

Les tarifs hospitaliers vont également augmenter. Les actes et séjours payés par la sécu ne baisseront pas jusqu'à la fin du quinquennat, a promis Édouard Philippe. Mieux encore, le gouvernement s'engage à les augmenter « chaque année » d'au moins 0,2% « et à faire encore mieux quand ce sera possible ». 

Une prime annuelle de 800 euros net va être versée à 40 000 infirmiers et aides-soignants gagnant moins de 1 900 euros par mois et habitant à Paris et en proche banlieue. Des enveloppes seront attribuées aux hôpitaux pour reconnaître l'engagement des personnels (une prime annuelle de 300 euros). Le gouvernement va aussi améliorer et simplifier l'organisation interne.