Le plan de relance de 100 milliards a été présenté




Le 4 Septembre 2020, par François Lapierre

Après une semaine de réflexion supplémentaire pour préparer la rentrée, le gouvernement a présenté ce mercredi 3 septembre le plan de 100 milliards d'euros visant à relancer la machine économique française après le confinement.


Trois secteurs identifiés

La crise sanitaire et le confinement ont laissé l'économie française exsangue, malgré les 460 milliards d'euros injectés par le gouvernement pour soutenir les entreprises et les salariés privés d'activité durant de longues semaines. C'est la raison pour laquelle un plan de relance est nécessaire : les 100 milliards d'euros visent plusieurs secteurs et domaines d'activité que les pouvoirs publics ont identifié comme vitaux pour le pays. Tout d'abord, la reconquête industrielle pour laquelle une enveloppe de 35 milliards d'euros sera consacrée. Les entreprises vont bénéficier d'une baisse des impôts de production de dix milliards en 2021 et en 2022. La somme servira notamment à compenser le manque à gagner pour les collectivités locales.

La relocalisation est également au cœur des préoccupations de l'État. Il s'agit de rapatrier en France des industries essentielles, comme la production de médicaments. L'ordinateur quantique sera également privilégié ainsi que les technologies d'avenir comme l'intelligence artificielle, l'objectif étant de renforcer la souveraineté numérique du pays… et d'y attirer des talents. La transition énergétique est un des autres secteurs d'activité identifiés par l'exécutif : 30 milliards d'euros y seront consacrés. La rénovation thermique des bâtiments nécessitera 7 milliards d'euros, mais ce volet comprend aussi des aides pour les particuliers via le dispositif Prim'Renov, ou encore le financement de projets publics.

La transition écologique en priorité

5 milliards d'euros iront abonder les caisses de la SNCF : le groupe va utiliser cet argent pour améliorer les petites lignes et améliorer le fret. Le gouvernement nourrit également de grandes ambitions pour le développement de l'hydrogène, pour le transport collectif ainsi que comme énergie pour l'industrie. Un pari sur le long terme, qui nécessitera au moins 30 milliards d'euros pour aboutir, mais ce sera indispensable pour propulser la France en tête des pays européens en la matière. 

Enfin, 28 milliards d'euros seront consacrés au soutien à l'emploi. La formation en bénéficiera afin d'aider les milliers de salariés dont l'emploi est menacé par la crise économique. Le gouvernement a estimé qu'il y aura un million de chômeurs supplémentaires d'ici le printemps prochain. L'enveloppe a aussi servi à l'allocation de rentrée scolaire et à financer les repas à 1 euro pour les étudiants boursiers.