Le préservatif masculin en partie remboursé




Le 11 Décembre 2018, par La Rédaction

Depuis ce lundi 10 décembre, un préservatif masculin est remboursé en partie par la Sécurité sociale. Une avancée importante dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles.


Acheter des préservatifs, cela peut représenter un budget significatif pour un adolescent. De plus, la santé publique a constaté une multiplication par trois des infections à Chlamydia et à gonocoque entre 2012 et 2016 en France. Le gouvernement entend éliminer ces infections sexuellement transmissibles (IST) dans le cadre de la Stratégie nationale de Santé 2018-2022. C’est pourquoi les préservatifs de la marque Eden (fabriqués par le laboratoire Majorelle) vendus en pharmacie sont désormais remboursés à hauteur de 60% par la Sécurité sociale. Pour bénéficier de ce remboursement, il faut se présenter avec une prescription (d’un médecin ou d’une sage-femme).

La prise en charge des IST par le système de santé représente 2 milliards d’euros par an. C’est dont autant un problème de santé publique qu’économique ! Le laboratoire Majorelle explique que ce remboursement permettra de réaliser d’importantes économies dans les prochaines années via la réduction du nombre de transmission d’IST. Pour les utilisateurs, le coût de ces préservatifs revient bien moins cher : 2,60 euros la boîte de 6, 5,20 euros pour 24 préservatifs. En moyenne, cela revient à 20 centimes d’euro le préservatif.

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a expliqué que chaque année, ce sont 6 000 nouveaux cas de VIH qui sont découverts, en particulier chez les jeunes, et de 800 à 1 000 cas chez les personnes de moins de 25 ans. Ces derniers utilisent un préservatif durant le premier rapport sexuel, mais pas par la suite. L’opportunité d’acheter des préservatifs moins chers tombe à point nommé pour tenter d’enrayer ces infections.