Le président de Samsung bientôt remplacé ?




Le 12 Mai 2014, par Aurélien Delacroix

Samsung est à la croisée des chemins. Son président, Lee Kun-hee, sort d'une opération du coeur dimanche au terme de laquelle il pourrait passer le flambeau à son fils pour reprendre le conglomérat.


Lee Kun-hee, 72 ans, souffre de problèmes respiratoires depuis 1999 et un précédent cancer du poumon. Déjà en août, une alerte (bénigne) avait interrogé les analystes et les observateurs sur la succession de celui qui a repris les rênes de l'entreprise en 1987.
 
À l'époque, Samsung n'était qu'un fabricant de produits électroniques relativement bas de gamme, se contentant de produire à la chaîne des produits copiés des constructeurs japonais. Lee Kun-hee a su redresser l'image du groupe tout en le diversifiant, en particulier dans la téléphonie et l'électronique.
 
Sans céder à sa vilaine manie de copier (Apple, notamment), Samsung est devenu le premier constructeur mobile au monde, avec un Galaxy S5 qui a atteint les 10 millions d'unités vendues en 25 jours. Mais Samsung, ce sont également des téléviseurs et de l'électro-ménager, sans oublier une importante activité de fournisseurs, notamment… d'Apple.
 
Lee Kun-hee a nommé son propre fils, Jay H. Lee, comme son successeur en 2012. Le vice-président de l'entreprise pourrait bien prendre la tête de Samsung plus tôt que prévu, si son père souhaite prendre plus de champ.
 
Les analystes se montrent en tout cas optimistes au sujet du potentiel changement de garde. L'action est en hausse, ce qui s'explique par l'envie des investisseurs de voir Lee Kun-hee passer la main vers quelqu'un de plus jeune qui saura mieux « lire » les besoins des consommateurs de plus en plus tournés vers la mobilité. Mais rien ne dit que l'habile Kun-hee ait décidé d'abdiquer.