Le président de Seat, Luca De Meo, au secours de Renault ?




Le 14 Décembre 2019, par Aurélien Delacroix

Alors que Renault est toujours secoué par les turbulences dues à l'arrestation de Carlos Ghosn, le groupe automobile s'est peut-être trouvé un nouveau dirigeant : il pourrait s'agir de Luca De Meo, le président de Seat.


Luca De Meo, l'homme de la situation ?

C'est le quotidien espagnol La Vanguardia qui l'annonce : selon ses sources, Luca De Meo a été approché par la direction de Renault pour prendre le poste de directeur du constructeur automobile français. Il conserverait cette position pendant deux ans, le temps de remettre de la sérénité à la tête de l'entreprise, puis il prendrait le poste de président de l'Alliance Renault Nissan, elle aussi secouée de toutes parts. En tant que directeur de Renault, il prendrait la place de Thierry Bolloré, débarqué en octobre ; depuis, c'est la directrice financière Clothilde Delbos qui occupe le poste en intérim.

Luca De Meo, qui avait déjà été pressenti dès le mois d'octobre, a débuté sa carrière… chez Renault. Il passe ensuite chez Toyota Europe, puis chez Fiat où il parvient à relancer la Fiat 500, en 2007, avant de se brouiller avec Sergio Marchionne. Il part alors chez Alfa Romeo, où il échoue à réussir des objectifs commerciaux irréalistes. Direction Volkswagen en tant que directeur du marketing, où il grimpe les échelons jusqu'au poste de responsable des ventes et du marketing d'Audi.

Redressement de Seat en quatre ans

Il y a quatre ans, le dirigeant italien est bombardé au poste de président de Seat avec une mission claire : redresser la marque espagnole mal en point. Mission réussie : l'an dernier, Seat vend 400.000 véhicules en Europe, du jamais vu depuis 2004. L'image de la marque est dépoussiérée, et elle redevient rentable. Luca De Meo présente donc des qualités de management indéniable, et aussi des qualités humaines qui ne seraient pas inutiles chez Renault.

Le président de Seat n'hésite pas à se rendre dans les usines pour régler les problèmes. Renault pourrait tirer profit de cette expérience, si la direction parvient à attirer un tel profil. Le constructeur français est en pleine turbulences depuis le départ forcé de Carlos Ghosn, arrêté au Japon en raison de soupçons de malversations financières.


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