Le sauvetage des banques espagnoles a coûté plus de 100 milliards d’euros




Le 8 Avril 2014, par

A la suite de la crise économique internationale de 2008, l’Espagne avait été frappée par l’explosion de la bulle immobilière et par l’impossibilité du remboursement des crédits. Le pays est alors entré dans une crise économique sans précédents et semblable à la crise grecque de laquelle il peine encore aujourd’hui à rebondir. Les banques, dans l’impossibilité de récupérer leurs fonds ont dû être sauvées in extremis.


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Ce sauvetage a cependant coûté cher, très cher : 107,9 milliards d’euros selon la Cour des Comptes espagnole qui a ce mardi 8 avril 2014 publié son rapport sur la période allant de 2009 à 2012. Une somme qui est largement supérieure à celle initialement estimée.

L’an dernier, le Banco de España, la banque centrale espagnole, avait estimé l’argent placé dans le sauvetage des banques à 61,3 milliards d’euros mais finalement la facture a été bien plus élevée, près de 75% de plus.

Il faut dire que l’Espagne a tenté de sauver une grande partie de ses banques qui, en 2009, étaient au nombre de 45. Ces banques, dirigées par les hommes politiques du pays, avaient, avant la crise, donné de grandes sommes aux promoteurs immobiliers et aux clients car le pays était en pleine croissance. Une croissance qui durait depuis plus d’une décennie mais qui a été stoppée nette.

Et la Cour des Comptes espagnole met également en évidence les banques qui ont le plus bénéficié du sauvetage. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, ce n’est pas la banque Bankia, nationalisée depuis la crise, qui a absorbé le plus d’argent. La Cam, dont les dirigeants sont proches des socialistes, aurait à elle seule touché 24,8 milliards d’euros, soit 2,4 milliards de plus que Bankia.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur