Le secteur manufacturier français dans une mauvaise passe




Le 3 Janvier 2019, par La Rédaction

Alors que le ralentissement était visible depuis septembre, l’activité dans le secteur manufacturier est entré en territoire négatif au mois de décembre, selon l’Indice PMI du cabinet IHS Markit.


L’indicateur d’IHS Markit est un indicateur qui combine l’évolution des prix, de l’emploi, des stocks ainsi que des ventes du secteur visé, ici le secteur manufacturier. Le mois de décembre a été très difficile en raison de la morosité et des blocages entraînés par le mouvement des « gilets jaunes ». L’indice s’établit à 49,7, en dessous du seuil des 50 qui distingue la croissance de la contraction de l’activité. Cela signifie que l’activité du secteur manufacturier s’est contractée au dernier mois de l’année dernière, une première depuis septembre 2016. En novembre, l’indice s’affichait à 50,8.

Le secteur automobile a été particulièrement touché en décembre, relève le cabinet. Plus globalement, c’est la production qui a marqué le recul le plus important depuis avril 2015 ; par ailleurs, les nouvelles commandes ont également fortement baissé, et ce pour le troisième mois d’affilée. Demande en recul et recul de la production : c’est un cercle vicieux qui entraîne des réductions d’effectifs au sein des entreprises. C’est le cas en décembre, comme ça l’était déjà au mois de novembre.

Les entreprises font de plus face à une hausse des coûts des matières premières ainsi que des carburants (même si le cours du pétrole est orienté à la baisse depuis le mois d’octobre). En conséquent et puisque les entreprises ne peuvent absorber ces coûts, les prix de vente ont augmenté au mois de décembre… ce qui provoque mécaniquement un reflux de la demande. Les industriels craignent d’ailleurs que la consommation reste faible sur une perspective à douze mois.


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