Le sort de la Grèce pourrait se décider ce mardi




Le 7 Juillet 2015, par Aurélien Delacroix

L’avenir de la Grèce en Europe et dans la zone euro se décide ce mardi 7 juillet. Le référendum de dimanche a donné des ailes à Alexis Tsipras au niveau national : l’union sacrée autour du Premier ministre grec est de mise. Mais cela pourrait ne pas peser lourd dans les négociations.


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Les chefs d’État et de gouvernement ont certes changé de ton vis à vis d’Athènes. Les quelques 60% de « non » à l’austérité imposée par les créanciers du pays ont montré que la politique d’Alexis Tsipras était soutenue par la population grecque, et qu’il fallait sans doute mettre les formes avec Athènes.

Mais sur le fond, rien n’a changé : la Grèce doit toujours des milliards d’euros à ses créanciers, avec une prochaine échéance fixée au 20 juillet ; un remboursement de plus de 3 milliards à la BCE. D’ici là, la marge de manœuvre est très réduite. Alexis Tsipras a démontré qu’il était prêt aux discussions, en montrant la porte à son bouillant ministre de l’Économie Yanis Varoufakis. Mais si son remplaçant, Euclide Tsakalotos, est moins flamboyant, le fond du discours reste le même.

En face, l’Europe ne cache plus son exaspération. Jean-Claude Juncker, le patron de la Commission, ainsi que Jeroen Dijsselbloem, le chef de l’Eurogroupe, ont laissé les gants sur la table ainsi que les mots diplomatiques. Si la Grèce peut rester dans l’Europe, son exclusion de la zone euro est très clairement un scénario dans les esprits des dirigeants européens. Un sommet de la zone Euro se tient ce mardi, où Alexis Tsipras donnera ses propositions. Seront-elles entendues par les 19 chefs d’État ?


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