Le système alimentaire mondial vulnérable aux catastrophes climatiques




Le 16 Juin 2015, par Aurélien Delacroix

Le Lloyd’s, spécialiste du marché de l’assurance et de la réassurance, joue à se faire peur. Dans une étude alignant les prévisions catastrophistes, la société essaie d’imaginer l’impact de plusieurs catastrophes.


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Imaginez El Nino, la propagation par les airs d’une rouille du blé en Russie et la hausse des températures en Amérique du Sud, secouez le tout, qu’obtiendrez-vous ? D’après le Lloyd’s, cette série de catastrophes entraînerait la multiplication par quatre des prix du blé, du maïs, du soja et du riz, dont les conséquences seraient gravissimes : « émeutes de la faim » dans les zones urbaines du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Amérique latine, avec à la clé une instabilité politique accrue.

Financièrement, ce scénario apocalyptique entrainerait une perte de 10% de la valeur des places boursières européennes, et de 5% aux États-Unis. Ces catastrophes, liées à la situation climatique mondiale, ne sont en rien des prévisions, rassure le Lloyd’s. Mais un moyen de sensibiliser les gouvernements et les opinions, et surtout un appel à se ressaisir. 

L’occasion va se présenter en novembre, durant la conférence COP 21 sur le changement climatique qui se tiendra à Paris. 


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