Le télétravail recommandé « autant que possible » en zone d'alerte maximale




Le 5 Octobre 2020, par Paul Malo

L’avancement de l’épidémie de Covid-19 oblige le gouvernement à appeler de nouveau à intensifier le télétravail au sein des entreprises.


Télétravailler autant que possible

Après des semaines voire des mois de travail à distance, les Français, du moins ceux situés dans les zones d'alerte maximale exposées à l’épidémie de Covid-19, pourraient bien se remettre au télétravail. On se souvient qu’au printemps dernier, un actif sur cinq s’y était mis à temps plein. Un salarié sur dix était encore en télétravail fin août. Plus largement, les trois quarts souhaitaient continuer à le pratiquer régulièrement ou ponctuellement.

C’est justement ce à quoi a appelé la ministre du Travail, Élisabeth Borne lundi 5 octobre. Selon elle, ce mode d'organisation du travail doit être privilégié « tant que la situation sanitaire l'exigera » et « autant que possible ». Pas d’obligation ni de mesure coercitive pour l’instant, donc, mais une forte incitation de la part du gouvernement.

 

Un protocole national toujours applicable

« ll apparaît nécessaire d’intensifier le télétravail pour les entreprises des zones concernées, en passant par le dialogue social afin de trouver des solutions équilibrées qui permettront de garantir protection des salariés et poursuite de l’activité économique », a expliqué la ministre via un communiqué. « De nombreux postes de travail permettent un travail à distance, et des rotations peuvent s’organiser afin de limiter l’impact sur le collectif de travail ».

Dans les zones d’alerte renforcée et maximale, le gouvernement demande aux employeurs et aux salariés de "trouver les organisations adaptées à chaque entreprise, et de limiter ainsi les interactions sociales, que ce soit sur le lieu de travail ou dans les transports en commun. Il s’agit d’un effort collectif demandé aux entreprises mais un effort nécessaire pour réduire la circulation du virus ». En Île-de-France, même si le préfet de police et le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) ont rappelé que le télétravail était « encouragé », le protocole national défini le 1er septembre dernier continue de s'appliquer pour les entreprises ne pouvant appliquer le télétravail.