Le tourisme spatial a de beaux jours devant lui




Le 14 Juillet 2018, par Aurélien Delacroix

Voler dans l’espace comme les astronautes, qui n’a jamais rêvé d’une telle chose ? Ce sera bientôt possible, sans avoir besoin d’une formation longue et physique. Par contre, il faudra un compte en banque bien garni.


Le tourisme spatial devrait réellement débuter d’ici l’année prochaine. Deux entreprises vont en effet se concurrencer sur ce créneau destiné, au moins pendant un long moment, aux voyageurs les plus fortunés. Blue Origin, créée par le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, pourrait lancer ses premières capsules Blue Shepard d’ici 2019. Prix du ticket : 200 000 dollars, selon une indiscrétion de Reuters. Les 6 passagers seront propulsés par une fusée qui reviendra sur Terre afin d’être réutilisée : c’est la condition sans laquelle les prix seraient encore plus stratosphériques.

Une fois arrivé sur la ligne de Karman, à 100 km de la Terre, Blue Shepard offrira aux voyageurs quelques minutes en apesanteur. Ensuite, retour sur le plancher des vaches avec l’aide de parachutes. L’autre entreprise quasiment prête à se lancer, c’est Virgin Galactic, du fantasque milliardaire britannique Richard Branson. Le prix du billet est plus élevé (250 000 dollars pièce) pour une expérience un peu différente. Pas de fusée, mais un voyage dans une sorte de jet privé, SpaceShipTwo VSS Unity, transporté sous un avion porteur, le WhiteKnightTwo.

Quand ce dernier parvient à 15 000 mètres, il lâche la navette qui devra parcourir les quelques kilomètres restants pour atteindre l’espace. Là aussi, les six passagers profiteront d’une dizaine de minutes d’apesanteur avant de revenir sur Terre. 650 clients sont déjà sur la liste d’attente de Virgin Galactic : ce marché devrait donc rapporter beaucoup d’argent.