Le travail au noir de plus en plus répandu dans le milieu du BTP




Le 30 Juillet 2014, par Aurélien Delacroix

Ça n'est pas réellement une surprise, mais plutôt une confirmation. D'après l'Urssaf qui a mené l'enquête, c'est dans le secteur du BTP que le travail au noir est le plus répandu.


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13,7% des entreprises du bâtiment et des travaux publics s'adonneraient à cette pratique, soit une entreprise sur sept. Selon les domaines d'activité, ce chiffre varie : c'est dans le secteur de la peinture et de la vitrerie que ce taux est le plus élevé. Il atteint le chiffre record des 24% d'employés qui ne sont pas déclarés à l'Urssaf. La construction et la plâterie viennent ensuite. Le travail au noir diffère également selon les régions.
 
Ainsi, c'est en Île-de-France que le « black » est très usité, avec un taux de 24,3% chez les entreprises du BTP (c'est une entreprise sur quatre tout de même). L'est de la France remporte la seconde place avec 17,9%; dans l'ouest, les entreprises du BTP sont celles qui respectent le plus la législation du travail et de fait, emploient le moins d'employés au noir.
 
Ces mauvais chiffres ont plusieurs origines, mais l'explication la plus simple est que les employeurs préfèrent de plus en plus faire appel au travail au noir pour éviter de payer des charges devenues trop lourdes. C'est d'autant plus dommageable que les travailleurs ne sont pas protégés… L'Ursaaf a procédé à de nombreuses régularisations en 2013, qui se sont élevées à 291 millions d'euros. Celles de cette année devraient se montrer encore plus importantes avec 328 millions d'euros.