Le vent tourne pour l'assurance vie




Le 4 Septembre 2023, par La rédaction

Juillet a été un mois difficile pour l'assurance vie en France, avec des sorties d'argent dépassant les entrées d'un milliard d'euros. Cette tendance intervient dans un contexte économique complexe, où d'autres options d'épargne comme le Livret A gagnent du terrain.


Fluctuations de la collecte de l'assurance vie

L'assurance vie a connu des hauts et des bas ces derniers mois. Selon les données de France Assureurs, après un solde négatif de 1,6 milliard d'euros en mai, le secteur s'était quelque peu ressaisi en juin avec un excédent d'1,7 milliard d'euros. Néanmoins, le mois de juillet a vu les sorties d'argent excéder les entrées à hauteur d'un milliard d'euros. 

Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, a commenté que « le mois de juillet ne traduit pas d'accélération », précisant que les prestations ont augmenté de 19% depuis le début de l'année par rapport à la même période en 2022. Selon lui, les difficultés économiques actuelles incitent les assurés à puiser dans leur épargne. Le resserrement du crédit immobilier oblige également certains ménages à avoir un apport personnel plus conséquent, entraînant un retrait de leurs fonds en assurance vie. 

Le Livret A rafle la mise

De plus, le Livret A, qui offre un rendement de 3% exempt de prélèvements sociaux et fiscaux, devient de plus en plus attractif comparé à l'assurance vie. Bien qu'il n'y ait pas encore eu de « désinvestissement massif », il y a une tendance à privilégier l'épargne réglementée pour les nouveaux choix de placement.

En dépit de ces développements, l'assurance vie demeure le produit d'épargne préféré des Français, avec un encours total de 1 916 milliards d'euros à fin juillet, en hausse de 3,5% par rapport à l'année précédente. Cependant, le contexte économique et l'attrait croissant d'autres options d'épargne posent des questions sur l'avenir de ce produit financier en France. Est-ce un simple ajustement saisonnier ou un signe avant-coureur d'une transformation plus profonde du paysage de l'épargne ? Seul l'avenir le dira.