Leclerc écope d'une amende de 117,3 millions d'euros




Le 22 Juillet 2019, par Aurélien Delacroix

Le groupe de grande distribution Leclerc a été assigné par le ministère de l'Économie, qui lui reproche des pratiques commerciales « abusives ». L'entreprise écope d'une amende de plus de 117 millions d'euros.


La mauvaise nouvelle est tombée ce dimanche. Leclerc est accusé d'avoir fait pression sur ses fournisseurs afin d'obtenir indument des prix plus bas sur leurs produits. Selon Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, et sa secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher, le groupe de grande distribution « aurait eu recours à l'application de mesures de rétorsion fortes, pour obliger ses fournisseurs à accepter les conditions posées par Eurelec », une centrale d'achats gérée avec un partenaire allemand et située en Belgique, ce qui la place en dehors de la législation française. Trois autres entités de Leclerc sont aussi dans le collimateur : ACDLec, Scabel et Galec.

Bercy s'appuie sur une enquête de la Direction générale de la Concurrence (DGCCRF), qui a identifié des pratiques contraires à la loi qui ont été utilisées l'an dernier sur d'importants fournisseurs de Leclerc. Le ministère demande une sanction « proportionnée au montant des sommes indûment perçues par l'enseigne auprès de ses fournisseurs », c'est à dire un total de 117,3 millions d'euros. Une amende record.

Dans un communiqué, l'entreprise se défend de l'accusation : « Le gouvernement français reproche au mouvement E.Leclerc d'avoir créé une alliance avec un partenaire allemand pour obtenir de meilleures conditions dans la négociation commerciale avec les sociétés multinationales ». Le groupe, qui confirme par ailleurs l'assignation et assure qu'il respecte la loi, s'élève contre les « attaques permanentes » dont il fait l'objet « afin qu'il renonce à sa politique de prix bas pour les consommateurs ».


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