Leclerc perquisitionné par la DGCCRF




Le 1 Mars 2018, par Aurélien Delacroix

Le groupe Leclerc a fait l'objet de perquisitions les 27 et 28 février par la DGCCRF, rapporte RTL. La direction de la répression des fraudes a contrôlé le siège de l'enseigne de grande distribution, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).


Plusieurs auditions ont été menées par la DGCCRF, qui enquête sur les pratiques du groupe en matière de concurrence. Leclerc est soupçonné d'enfreindre la loi sur les négociations dans le but d'obtenir des fournisseurs des prix encore plus bas. Des coups de pression dans le cadre de négociations annuelles entre distributeurs et industriels qui se sont achevées ce 28 février. Selon Leclerc, cette perquisition était prévue et surtout, le groupe assure « respecter la loi ».

Ce n'est visiblement pas l'avis de Bercy. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, estime ainsi devant les caméras de Public Sénat que les règles n'ont pas été respectées. « C'est la justice qui tranchera », indique-t-il, mais les services du ministre ont des « éléments » prouvant que les règles qui s'appliquent « à tous, sans exception » n'avaient pas été respectées. C'est ce qui explique la décision de faire une enquête puis des perquisitions, rappelle-t-il. « On verra, qui de la grande distribution ou de l’État a raison en la matière », déclare aussi Bruno Le Maire.

En novembre dernier, durant les États généraux de l'alimentation, le distributeur signait — comme le reste de la profession — une charte l'engageant à respecter de nouvelles règles pour négocier les prix avec les industriels. Parmi ces règles, une meilleure prise en compte des coûts de production. Leclerc se serait affranchi de ces règles, et l'enseigne ne serait d'ailleurs pas la seule : Intermarché aussi est dans l'œil du cyclone depuis ses promotions à -70% sur des produits de grande consommation.


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