Les Français veulent un changement de modèle économique




Le 27 Mai 2021, par La rédaction

Tout revoir : c'est le sentiment d'une grande majorité des Français quand on les interroge sur notre modèle économique. Une volonté qui s'est fortement affirmée avec la crise sanitaire.


Finie la croissance infinie

La croissance infinie ne doit plus être le principal critère économique, à en croire la dernière livraison du baromètre de la consommation responsable réalisé par Greenflex, un cabinet de conseil, et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). En 2019, les Français étaient 57% à penser que notre modèle économique, basé sur la croissance infinie, devait être revu de fond en comble. Aujourd'hui, ils sont 93% à estimer que le modèle est à changer, tout ou partie !

Autre enseignement de ce 14e baromètre : près de 9 Français sur 10 (88%) pensent que notre société nous pousse à acheter toujours plus. Les enseignes de la grande distribution sont appelées à agir, pour 85% des personnes interrogées. Elles doivent en faire davantage pour promouvoir une consommation responsable. Les entreprises et l'État ne sont pas en reste : pour respectivement 85% et 84% des Français, eux aussi doivent soutenir l'effort.

Les grandes marques appelées à faire un effort

Pour 65% des Français, les grandes marques aussi sont appelées à proposer des produits durables. Un chiffre encourageant : près du tiers des personnes interrogées (31%) ont toute confiance dans les entreprises pour « revenir à l'essentiel » : voilà un chiffre, en hausse de 4 points par rapport à 2019, qui va faire pression sur les sociétés ! 

74% des Français voudraient davantage d'informations concernant l'impact environnemental et sociétal des produits qu'ils achètent tous les jours. Et pour 7 Français sur 10, la publicité a un rôle à jouer. À bon entendeur… La protection de la planète et la biodiversité est une priorité pour plus de la moitié des personnes interrogées (56%). Les Français sont manifestement prêts à de profonds changements, mais est-ce que l'économie est prête ?