Les aides de l'État vont se réduire progressivement cet été




Le 12 Mai 2021, par Aurélien Delacroix

Les aides de l'État ne vont pas s'arrêter d'un seul coup : elles vont se réduire progressivement jusqu'au retour d'une activité économique soutenable. Le ministère de l'Économie a détaillé sa feuille de route jusqu'à la fin de l'été.


Baisse du soutien à l'économie

Avec un pays qui va finalement rouvrir et une campagne de vaccination qui monte en puissance, le gouvernement va réduire petit à petit le flot des aides financières aux entreprises les plus touchées par la crise sanitaire, c'est-à-dire les commerces non essentiels ainsi que les entreprises de la culture, de l'événementiel, du tourisme et de la culture. Le fonds de solidarité va continuer à leur verser une indemnisation à hauteur de 20% du chiffre d'affaires réalisé avant le déclenchement de l'épidémie en juin, juillet et août.

Toutefois, cette aide se limitera à 40% du chiffre d'affaires perdu au mois de juin, puis de 30% en juillet et 20% en août. Quant au plafond, il ne change pas, il reste fixé à 20% des revenus réalisés avant la crise. Le ministère de l'Économie prévoit un seuil minimal de perte de chiffre d'affaires pour bénéficier d'une indemnisation, qui pourrait être fixé à 10% mais Bercy ne l'a pas encore fixé.

Le reste à charge va augmenter

Les entreprises des secteurs concernés pourront demander la prise en charge par l'État de la masse salariale, mais elle ne sera plus que de 15% durant les trois mois d'été, contre 20% actuellement. Quant au chômage partiel, les entreprises ne prendront rien à leur charge en juin, néanmoins le reste à charge passera à 15% en juillet, puis de 25% en août. Il s'agit pour l'État de pousser les entreprises à reprendre une activité avec leurs salariés.

Le secteur de l'événementiel, traditionnellement plutôt calme en été, bénéficiera de mesures de soutien spécifiques en cours de discussion. Ces aides supplémentaires vont faire gonfler l'enveloppe prévue de 30 milliards d'euros pour 2021 : le ministère de l'Économie prévoit 6,7 milliards de plus pour le fonds de solidarité, et 500 millions pour le financement du chômage partiel.