Les associations de consommateurs veulent la fin du démarchage téléphonique indésirable




Le 20 Janvier 2020, par La rédaction

Les associations de consommateurs partent en guerre contre le démarchage téléphonique intrusif et intempestif. Ces organisations s'insurgent : « L'exaspération des Français est à son comble ».


Pétition contre le démarchage téléphonique

« Les pouvoirs publics doivent rompre avec la complaisance et interdire les appels non désirés ! », exigent les associations de consommateurs dans un appel pour lutter plus efficacement contre le démarchage téléphonique. L'UFC-Que Choisir, Familles Rurales, UNAF, CLCV, CSF, ALLDC, ADEIC, AFOC, et CNAFAL ont lancé une pétition pour « interdire le fléau ». Elles cherchent à obtenir 75 000 signatures, ce qui ne devrait pas être compliqué à obtenir : « Avec la recrudescence du démarchage téléphonique, l’exaspération des Français est à son comble », expliquent ces associations. Et il y a de quoi, puisque « les secteurs qui y ont recours sont aussi ceux qui concentrent le plus de litiges de consommation (travaux de la maison, rénovation énergétique, fournisseurs d’énergie, assurances) ».

Les pouvoirs publics sont fortement invités à « rompre avec la complaisance et interdire les appels non désirés ». Lancée il y a quatre ans, la liste Bloctel qui permet aux particuliers et aux entreprises de bloquer le démarchage s'avère « inefficace ». Le dispositif présente en effet trop de dérogations et les sanctions sont « insuffisamment dissuasives », déplorent les associations.

Les associations de consommateurs veulent peser sur le débat parlementaire

Les députés s'apprêtent à discuter d'une loi sur le sujet. Mais ce texte « souffre cruellement d’ambition et risque même d’aggraver la situation ». Le projet cautionne en effet le droit d'opposition (« opt-out ») de Bloctel, dont il élargit les possibilités aux personnes inscrites sur la liste. Dit autrement, même inscrites sur Bloctel les personnes sont susceptibles de recevoir des appels téléphoniques indésirables.

Les associations réclament donc la mise en place d'un système d'« opt-in », autrement dit les consommateurs doivent dire s'ils acceptent d'être démarchés par téléphone, alors que c'est l'inverse actuellement. « Cette interdiction des appels non désirés s’étend en Europe où après l’Allemagne, le Royaume-Uni a basculé vers l’opt-in face à l’échec de la liste d’opposition », décrivent-elles.