Les bonnets rouges lancent un ultimatum au gouvernement pour la suppression de l'écotaxe




Le 6 Novembre 2013, par

Le gouvernement a suspendu l'écotaxe, mais ne l'a pas supprimé. C'est justement ce que demandent ce mercredi les bonnets rouges, en lançant un ultimatum au gouvernement, ultimatum qui prend fin avant ce mercredi, cet après-midi. Sous peine de nouvelles manifestations. En parallèle, Jean-Marc Ayrault a lancé aujourd'hui une grande consultation sur l'avenir de la Bretagne.


La dernière manifestation des bonnets rouges à Quimper a réuni entre 15 000 et 30 000 opposants à la politique fiscale du gouvernement.
Si le gouvernement n'accède pas à leur requête, les Bretons s'engagent dès aujourd'hui à de nouvelles actions dans toute la Bretagne. Mais ce mouvement de fronde pourrait facilement s'étendre aux autres régions de France. C'est ce que craint par dessus tout l'exécutif…

Au même moment débutent ce mercredi les premières réunions sur le "Pacte d'avenir pour la Bretagne", à l'initiative de Jean-Marc Ayrault, pour calmer le jeu. A la table des négociations, on retrouve les parlementaires de Bretagne, les préfets des quatre départements bretons, les partenaires sociaux et le collectif des acteurs économiques de Bretagne, qui affirme aujourd'hui représenter 150 000 entreprises.

Mais les choses sont claires. Christian Troadec, membre du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne" a notamment déclaré : "nous attendons clairement la suppression de l'écotaxe pour demain midi pour la Bretagne". Ce collectif se pose aujourd'hui comme une véritable force d'opposition dans un bras de fer avec le gouvernement. C'est d'ailleurs lui qui est à l'origine, également, de la grande manifestation qui a eu lieu à Quimper samedi dernier, réunissant entre 15 000 et 30 000 personnes.

"Si le gouvernement ne répond pas favorablement à cet ultimatum, "il y aura sans aucun doute de nouvelles actions" a également averti le maire de Carhaix. Le gouvernement est prévenu. Et les débordements de la manifestation de Quimper lui donnent aujourd'hui matière à réfléchir. Pourtant, certains membres du gouvernement sont encore partisans de cette écotaxe. Comme par exemple, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, qui a insisté mardi pour que l'écotaxe soit mise en place, mais se garde bien actuellement de donner une date.

Il faut également relever que cette fronde contre l'écotaxe s'accompagne d'un climat social lourdement tendu en Bretagne. Le Finistère, en particulier, est touché par les restructurations et les plans sociaux, comme ceux de Tilly-Sabco et Marine Harvest, dont les salariés ont participé, aux côtés des agriculteurs, aux dernières manifestations.


Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du… En savoir plus sur cet auteur