Les carburants en baisse, et une ristourne de TotalEnergies en prévision




Le 15 Février 2023, par Paolo Garoscio

Le prix des carburants en France a entamé une tendance baissière qui se confirme, sur fond de stabilisation des prix du baril de pétrole en Bourse. Et le gouvernement espère que les dépenses des Français seront encore moindres grâce à TotalEnergies. Car son PDG s’est piégé en proposant une nouvelle ristourne.


Baisse des prix des carburants en France

Les données publiées lundi 13 février 2023 par le ministère de la Transition écologique, arrêtées au vendredi 10 février 2023, montrent une nouvelle baisse des prix à la pompe. La différence entre le litre de diesel et celui de l’essence, qui coûte plus cher que le premier depuis la semaine précédente, se creuse.

En moyenne, il faut compter 1,8729 euro pour un litre d’essence SP95-E10, et 1,8279 euro pour un litre de diesel. En baisse, respectivement, de 2,7 et 5,9 centimes d’euro. Mais le baril de Brent daté affiche, lui, 82 dollars, soit un prix inférieur à celui du 14 février 2023 au matin, un peu plus de 86 dollars. Une nouvelle hausse des prix des carburants n’est donc pas à exclure dans les semaines à venir. Sauf, peut-être, pour les clients TotalEnergies.

Patrick Pouyanné pressé pour mettre en place une ristourne

Les clients de l'énergéticien français pourraient en effet bénéficier d'une nouvelle baisse de prix de la part de l'entreprise, comme ce fut le cas en 2022. C'est en tout cas ce que semble promettre Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, dans un entretien accordé au Parisien. Mais le dirigeant a tenu à mettre des conditions : le prix du carburant doit dépasser les 2 euros le litre... ce qui n'a pas été le cas depuis le 1er janvier 2023.

Le gouvernement pousse pourtant l'entreprise à ce faire. Bruno Le Maire, Gabriel Attal ou encore Olivier Véran ont publiquement incité, voire pressé TotalEnergies pour une nouvelle ristourne à la pompe. Mais l'entreprise, de son côté, n'a plus communiqué à ce sujet et rappelle la condition des 2 euros le litre. Une condition qui pourrait bien ne pas se concrétiser, le baril de pétrole se stabilisant depuis quelques semaines entre 85 et 90 dollars, ce qui correspond à un prix à la pompe entre 1,80 et 1,90 euro.