Les chauffeurs routiers en grève pour leurs salaires




Le 16 Mars 2015, par Aurélien Delacroix

Les chauffeurs routiers sont rentrés depuis dimanche 15 mars dans un mouvement perlé qui vise non pas à bloquer la France, mais les entreprises qui utilisent les services de leurs patrons pour transporter leurs marchandises.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
À Bordeaux, dans l’Isère, dans le Bas-Rhin, en Bretagne, en Ile-de-France… Bref, un peu partout sur le territoire, les routiers ont pris place devant certains dépôts et entreprises pour pousser le patronat à revenir à la table des négociations. L’intersyndicale, qui regroupe CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC, a fait savoir qu’elle n’avait pas l’intention de bloquer complètement la France. 

Mieux, les syndicats de chauffeurs routiers ont même renoncé à une de leurs revendications : le plafond minimum de 10 euros bruts de l’heure (il est actuellement de 9,43 euros). Les propositions des syndicats de patrons sont de 9,62 euros pour le plus bas coefficient (soit un centime de plus que le salaire minimum), et 9,89 euros pour le plus haut.

Une certaine volonté de part et d’autre donc, mais cela sera-t-il suffisant pour que tout le monde revienne négocier ? Pas si sûr. Les discussions ont été arrêtées depuis le 9 février et les grilles salariales du secteur sont gelées depuis 2012. Depuis, rien de neuf sur ce front, au grand dam des routiers qui espèrent que le mouvement va porter ses fruits.

En filigrane, se pose surtout le problème de la concurrence intra-européenne. La loi Macron va obliger les entreprises employant des routiers sur le territoire français à les payer au même niveau que leurs homologues français.