Les compagnies aériennes françaises veulent des garanties pour l’avenir




Le 17 Avril 2017, par Aurélien Delacroix

Les compagnies aériennes françaises tirent la sonnette d’alarme. Elles demandent une stratégie à l’État pour éviter des milliers de suppression d’emplois.


Avec 43%, la part de marché des compagnies tricolores dans l’aérien français a baissé de 17 points depuis 2000. Les prévisions enfoncent encore le pavillon français, qui pourrait se contenter de 35% à l’horizon 2022. Pour éviter ce désastre économique et éviter de détruire 16 000 emplois au cours des cinq prochaines années, la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) demande aux candidats à l’élection présidentielle de s’engager.

La compagnie Corsair décrit un paysage où la concurrence déloyale, les cadres sociaux, fiscaux et réglementaires entraînent des « écarts de compétitivité très significatifs » entre le pavillon français et les compagnies étrangères. Sont notamment visées les low cost accusées de pratiques de dumping social.

La Fnam décline cinquante mesures destinées à améliorer la compétitivité de l’aérien français. La Fédération assure que ces dispositifs auront un coût « quasiment nul » pour les caisses de l’État. Les compagnies aériennes aimeraient des engagements sur la baisse des charges, la stabilisation des taxes et des redevances, ainsi qu’un partage des coûts pour la sécurité qui sont actuellement pris en charge uniquement par les entreprises de transport. Ces dernières voudraient aussi voir le cadre réglementaire se simplifier. Des vœux pieux ? Actuellement, le sujet n’est pas vraiment à l’ordre du jour chez les candidats.