Les compagnies aériennes veulent une réforme des indemnisations




Le 17 Aout 2022, par La rédaction

Les compagnies aériennes voudraient faire baisser les indemnités dues en cas de retard ou d'annulation d'un vol. La réglementation européenne serait en effet trop favorable aux consommateurs.


Une indemnité plus élevée que le prix du billet

Si un vol a plus de trois heures de retard, le passager peut alors demander une indemnisation qui peut être de 250 à 600 euros par billet. Un règlement de l'Union européenne peu connu mais qui commence à être utilisé par des consommateurs excédés par les retards, voire les annulations de vol en cascade des compagnies aériennes qui n'arrivent pas à faire face à la hausse de la demande.

Or, le problème aux yeux des transporteurs, c'est que cette indemnité peut être beaucoup plus élevée que le prix du billet. Ce qui arrive fréquemment quand on voyage avec une compagnie à bas coût… « Ça n'a aucun sens », a réagi Thomas Reynaert, représentant d'Airlines for Europe, un lobby du secteur, au média Politico. Un lobby qui espère bien obtenir des aménagements à cette réglementation, à la faveur du changement de présidence tournante de l'Union.

Resserrer l'indemnisation

La République tchèque a en effet remplacé la France à la présidence de l'UE. Les compagnies aériennes espèrent que le pays sera plus ouvert à ses demandes. Les montants de l'indemnité pourraient ainsi baisser, tandis que l'obtention de la somme pourrait être plus compliquée pour le voyageur. Bien sûr, cela ne fait pas les affaires des associations de consommateurs qui exigent un remboursement automatique et non plus à la demande.

Le Royaume-Uni a ouvert la voie à des changements en la matière, avec un système d'indemnisation par paliers. La Commission européenne a d'ailleurs été invitée par Michael O'Leary, le patron de Ryanair, à s'inspirer de cette réglementation. Bruxelles prendra-t-elle exemple sur Londres ? C'est l'espoir du secteur du transport aérien.