Les cours du pétrole poursuivent leur baisse




Le 17 Aout 2022, par François Lapierre

Les cours du pétrole piquent du nez depuis plusieurs semaines. Le seuil des 100 dollars le baril s'éloigne de plus en plus en raison de la demande chinoise en berne et de l'éventualité d'un retour du pétrole iranien sur les marchés internationaux.


L'or noir en recul

La guerre en Ukraine en début d'année avait propulsé les cours du baril de pétrole à des hauteurs rarement connues, comme par exemple 123 dollars au mois de mars pour le baril de Brent qui fait référence en Europe. De quoi augmenter sérieusement les prix à la pompe ainsi que les coûts de toutes les industries et des entreprises dont l'activité repose sur l'or noir. Le Brent est désormais à 94 dollars. En ce qui concerne le WTI américain, le cours est encore plus faible à 89 dollars.

En un peu plus de deux mois, les cours du pétrole ont flanché de 20%. Et les économistes s'attendent à une baisse continue à moyen terme. Une des raisons de cette nouvelle donne est la faiblesse de la demande chinoise. La Chine est traversée par plusieurs crises liées tout d'abord à la politique « zéro Covid » très intransigeante, à même de faire fermer des sites industriels et des villes entières pendant des semaines.

Chine et Iran

Les indicateurs ne sont pas au beau fixe, comme les ventes de détail et la production industrielle qui ont récemment enregistré des ralentissements. La Banque centrale chinoise a d'ailleurs abaissé ses taux pour soutenir l'activité économique : une anomalie alors que les autres Banques centrales les relèvent pour lutter contre l'inflation. Et puis les marchés ont intégré la possibilité d'un accord avec l'Iran sur le nucléaire.

Des avancées ont été réalisées sur ce dossier, à tel point qu'un accord semble désormais proche. Cela permettrait de lever les sanctions : l'Iran pourrait alors de nouveau vendre son pétrole sur les marchés internationaux, ce qui ferait encore baisser la pression dans un marché où la demande faiblit. 


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