Les défaillances d'entreprises en forte hausse en 2023




Le 27 Octobre 2022, par Aurélien Delacroix

Après deux années d'accalmie, il faut s'attendre à une hausse significative des défaillances d'entreprises l'année prochaine, en France comme ailleurs dans le monde.


Des signes avant-coureurs déjà visibles

Les faillites et les défaillantes d'entreprises devraient fortement augmenter en 2023, prévient l'assureur Allianz Trade. L'accélération est « générale », explique l'étude, après deux années de déclin. L'assureur fait référence au recul des défaillances ces deux dernières années en raison des aides publiques apportées par les États désireux de ne pas voir leurs économies plonger durant la crise sanitaire.

Cette recrudescence des défaillances est déjà sensible en France : au troisième trimestre, le nombre de procédures ouvertes auprès des tribunaux de commerce a grimpé de 69% par rapport à la même période il y a un an, selon le rapport du cabinet Altarès. Sur l'ensemble de l'année prochaine, une augmentation de 29% des défaillances est à prévoir dans l'Hexagone, selon Allianz Trade. Ce faisant, le niveau serait plus élevé qu'avant la pandémie…

La France en première ligne pour les défaillances d'entreprises

En Europe occidentale, le nombre de défaillances a enregistré une hausse de 24% au premier semestre. C'est « la facture énergétique » qui représente le principal frein pour la rentabilité, avance l'assureur. Tous les pays européens ne sont cependant pas logés à la même enseigne. L'Italie par exemple pourrait bénéficier d'un recul des procédures. En Allemagne, le niveau de défaillances demeure peu élevé, et c'est le cas ailleurs dans le monde, aux États-Unis ou encore en Chine.

Néanmoins, le mouvement est largement enclenché. L'étude explique ainsi qu'il faut s'attendre à une progression des défaillances de 19% en 2023, alors que la hausse va être relativement contenue à 10% cette année. Les raisons, outre la fin des aides publiques, sont à chercher du côté de la hausse des taux d'intérêt qui assèche le crédit, ainsi que les hausses de salaire liées à l'inflation.