Les défaillances d'entreprises en hausse de 40% en France en 2022




Le 7 Octobre 2021, par La rédaction

Avec la fin des aides de l'État, le nombre de défaillances d'entreprises devrait s'envoler en 2022, que ce soit dans le monde et tout particulièrement en France où il faut craindre une forte hausse de fermetures.


Retour à des niveaux normaux

Avec la crise sanitaire, les gouvernements ont mis en place de nombreuses mesures de soutien à l'économie et aux entreprises, permettant à ces dernières de maintenir la tête hors de l'eau malgré la paralysie de l'activité. Mais ces aides vont se tarir et il faut s'attendre à un nombre important de défaillances l'année prochaine, prévient le cabinet Euler Hermes. Pour la France, le recul des défaillances s'est établi à 38% en 2020, et de 17% en 2021. Mais pour 2022, c'est la douche froide avec un rebond significatif des fermetures d'entreprises de 40%.

Le nombre de défaillances est estimé à 37.000 pour l'année prochaine, contre 32.000 en 2020. Habituellement, la France enregistre 50.000 défaillances en moyenne chaque année. L'un dans l'autre, on sera encore loin du niveau moyen en 2022. Le cabinet explique que « le retrait des mesures publiques de soutien devrait déclencher une normalisation progressive des défaillances d'entreprises ».

Ailleurs dans le monde

Mais il n'y a pas qu'en France que les défaillances risquent d'être beaucoup plus importantes. Euler Hermes rapporte ainsi que l'Espagne et l'Italie vont essuyer un « fort rebond » des fermetures d'entreprises en 2022 en raison du poids du tourisme dans les économies de ces deux pays. Pour ce qui concerne l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et la France, ces pays mettront plus de temps pour retrouver les niveaux de défaillances similaires à ceux de 2019.

Pour les États-Unis, le cabinet prévoit des niveaux bas de défaillances y compris pour 2022, grâce au soutien public massif déployé et à un rebond économique particulièrement fort. Celui-ci est le plus rapide jamais enregistré durant les trois dernières décennies, souligne le rapport. Dans les marchés émergents, la normalisation des niveaux de défaillances a débuté : les soutiens étatiques ont été moins généreux et les restrictions sanitaires s'y sont renforcées.