Les députés donnent le feu vert à la privatisation d'ADP et de la Française des Jeux




Le 4 Octobre 2018, par Aurélien Delacroix

Les privatisations du groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) et de la Française des Jeux (FDJ) vont pouvoir aller de l'avant. L'Assemblée nationale a autorisé l'État à vendre tout ou partie du capital détenu dans ces deux entreprises.


Les privatisations d'ADP et de la FDJ font partie des mesures phare présentes dans le projet de loi Pacte. Les députés ont voté pour ces deux opérations de vente par l'État des deux groupes : dans ADP, il en possède 50,63% soit 9,5 milliards d'euros. Jusqu'à présent, la loi faisait obligation à l'État de conserver la majorité des parts de la société gestionnaire des principaux aéroports parisiens. Quant à la Française des Jeux, l'État en contrôle 72%, mais il souhaite en conserver « au moins » 20%, a rappelé Bruno Le Maire.

Durant les échanges devant les députés, le ministre de l'Économie a martelé son ambition de mettre en place un État « stratège » plutôt que « rentier ». Selon le locataire de Bercy, il ne s'agit pas de brader les bijoux de famille ; bien au contraire, selon lui il s'agit d'une « bonne opération », l'État va vendre le groupe ADP à un moment où cette entreprise se « porte bien ».

Le projet de loi Pacte en est à sa première lecture à l'Assemblée nationale. Les choses peuvent encore évoluer pour les privatisations — outre ADP et la FDJ, Engie est aussi au menu. L'argent réalisé par la vente des capitaux détenus par l'État dans ces entreprises alimentera le fonds pour l'innovation ; un fonds qui sera à terme doté de 10 milliards d'euros. Le fruit des privatisations servira aussi à réduire la dette de l'État.