Les exportations d’alcools français en forte hausse au premier semestre 2021




Le 1 Septembre 2021, par Paolo Garoscio

Bonne nouvelle pour l’industrie du vin et des spiritueux française : les ventes à l’étranger ont retrouvé des couleurs au premier semestre 2021, dépassant même les niveaux du premier semestre 2019. Une augmentation permise, entre autres, par une baisse des tensions commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis.


Les exportations d’alcools et spiritueux effacent la crise

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Avec l’amélioration de la situation sanitaire dans le monde, au premier semestre 2021, ce sont les rencontres entre amis ainsi que la réouverture des bars et restaurants qui ont pu reprendre. Résultat : les ventes d’alcool et de spiritueux ont été relancées, si bien que la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) annonce, le 31 août 2021, une hausse de 42,8 % des exportations au premier semestre 2021 sur un an.

La hausse permet au secteur d’effacer la crise sanitaire, tout du moins au niveau des ventes puisque ces dernières dépassent les niveaux du premier semestre 2019 (+8,6%). Une bonne nouvelle : au premier semestre 2021, les exportations ont permis d’engranger un chiffre d’affaires de 7,25 milliards d’euros, selon la FEVS. Seul bémol : les ventes de vins tranquilles qui restent encore en-dessous du niveau de 2019.

La levée des droits de douane joue fortement

La reprise des exportations a été permise, outre par la réouverture de l’activité, par la levée des droits de douane punitifs instaurés entre l’Union européenne et les États-Unis. Des droits de douane qui restent en suspens, la levée n’est prévue que durant 5 ans, et qui avaient été décidés sur fonds de conflit dans l’aéronautique, entre Airbus et Boeing.

Résultat : l’Amérique du Nord a représenté, au premier semestre 2021, près d’un tiers du chiffre d’affaires réalisé à l’export, 2,3 milliards d’euros. Suivent l’Asie, 1,7 milliard, et l’Union européenne légèrement en-dessous de ce montant.

Toutefois, la FEVS s’inquiète de la suite des événements, notamment l’impact du gel du printemps 2021 sur la production ou encore les conséquences réelles de la crise économique, alors que le gouvernement a annoncé formellement la fin du « quoi qu’il en coûte » et donc des aides aux entreprises.