Les fabricants de produits laitiers réclament une hausse des prix subtantielle




Le 12 Janvier 2023, par La rédaction

Le secteur des produits laitiers sonne l'alarme : il faut « immédiatement » appliquer une hausse des prix sur les yaourts et autres fromages blancs. Les industriels ne peuvent plus faire face, seuls, à la flambée des coûts de production.


Des produits laitiers toujours plus chers

Les consommateurs doivent-ils s'attendre à payer beaucoup plus cher leurs produits laitiers ? Cette perspective, qui n'enchantera personne, c'est pourtant celle que réclame les professionnels du secteur. Dans un communiqué de presse, l'organisation Syndifrais, qui regroupe les principales entreprises de la filière, appelle à une « revalorisation immédiate » des prix de vente. Elle réclame une hausse substantielle de 15 à 20%.

Autant dire que dans le contexte actuel d'inflation généralisée, à laquelle les produits alimentaires contribuent largement, la demande risque de mal passer. Mais il s'agit pour les Lactalis et autre Yoplait de peser dans les négociations sur les prix qui ont actuellement cours entre les industriels et la grande distribution. Syndifrais rappelle d'ailleurs la situation de l'an dernier, durant laquelle les fabricants ont dû assumer seuls, pendant quatre à six mois, des « pertes exceptionnelles et très importantes ».

Décalage dans les négociations sur les prix

Les négociations sur les prix début 2022 ne prenaient évidemment pas en compte la flambée des prix de l'énergie et des coûts de production. Il a fallu attendre mai et juin pour que ces frais soient intégrés dans le prix de vente des produits laitiers. Pas question de revivre cette situation cette année : les fabricants « ne pourront pas supporter seuls, à nouveau, de telles pertes engendrées par un décalage ».

L'énergie pèse jusqu'à 10% des coûts de fabrication des produits laitiers. À cela s'ajoutent des frais de transport ainsi que la hausse des prix des matières premières (amidon, sucre, œufs…). Le lait aussi a beaucoup augmenté. Et ces coûts n'ont pas fini de grimper dans les mois à venir, selon le Syndifrais qui relève des trésoreries fragilisées et craint une menace sur « la pérennité du secteur français ».