Les frais bancaires pèsent lourdement sur les ménages en difficulté




Le 26 Octobre 2017, par Aurélien Delacroix

Les frais imposés par les banques dans les cas de découverts ou d'incidents de paiement ont des répercussions particulièrement importantes pour des clients qui rencontrent déjà des difficultés. Une étude de 60 Millions de Consommateurs avec l'Unaf (Union nationale des associations familiales) établit une facture moyenne particulièrement pesante.


Entre les chèques sans provision, les agios ou encore les rejets de prélèvements, les frais bancaires peuvent peser lourdement sur les budgets serrés des clients les plus en difficulté. Selon cette enquête, il en coûte en moyenne chaque année 296 euros, contre 39 euros pour les clients qui ne rencontrent pas ces difficultés. Selon 60 Millions de Consommateurs, « les plus impactés par l'âpreté bancaire sont plus souvent des personnes qui travaillent (ou des retraités) et ne parviennent pas à faire face à leurs dépenses ».

L'association de consommateurs et l'Unaf pointent du doigt la « proportionnalité des frais », et pas le principe des tarifications supplémentaires. L'enquête donne plusieurs exemples, comme cette commission d'intervention qui en cas de dépassement ou de découvert, représente 8 euros maximum. Les banques expliquent que c'est le prix à payer pour qu'un conseiller prenne une décision… or, cette intervention ne relève pas, pour 56% des conseillers interrogés, d'une intervention humaine.

Ces frais représentent une véritable vache à lait pour les banques : 6,5 milliards d'euros de chiffres d'affaires, pour 4,9 milliards de bénéfices. On comprend que les banques sont réticentes à changer quoi que ce soit… Pour réduire la facture finale et ne pas enfoncer un peu plus les clients en difficulté, l'Unaf préconise la mise en place d'un plafonnement global des frais bancaires, ainsi que des aides pour épauler ces consommateurs.


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