Les grandes lignes de la réforme de la fonction publique




Le 2 Février 2018, par Aurélien Delacroix

Branle-bas de combat chez les fonctionnaires. Le gouvernement a annoncé ce jeudi 1er février sa feuille de route concernant la réforme de la fonction publique. L'exécutif veut faire tomber plusieurs tabous.


Le premier de ces tabous, c'est la mise en place d'un plan de départs volontaires. « Il ne s’agit pas de faire un plan de départs volontaires pour tout le monde, bien évidemment », a rassuré Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des comptes publics qui était accompagné du Premier ministre, Edouard Philippe. « Il s'agit d'imaginer avec les agents publics un plan de départs volontaires pour ceux qui souhaiteraient partir », a-t-il éclairé. L'ambition est de réorganiser les fonctions publiques d'État, hospitalière et territoriales, avec un objectif : respecter la promesse d'Emmanuel Macron de suppression de 120 000 postes de fonctionnaires.

Autre axe de cette réforme d'ampleur : la rémunération au mérite. Là aussi, le gouvernement marche sur des œufs, les syndicats craignant que certains types de tâches ne soient favorisés au détriment d'autres. Gérald Darmanin a également annoncé qu'il voulait simplifier le recours aux contractuels. En 2015, ils étaient 1 million sur les 5,4 millions de fonctionnaires que compte le pays. Le ministre veut étendre les contrats aux « métiers ne relevant pas d’une spécificité propre au service public ». 

Enfin, le gouvernement veut, dès la fin de cette année, mettre en place un système d'évaluation des administrations accueillant du public, comme les hôpitaux, les écoles, la Sécurité sociale, etc. Les premiers résultats seront disponibles dès la fin 2018. Il ne reste plus qu'à faire accepter tout cela par les organisations syndicales, ce qui va nécessiter quelques semaines de discussions…