Les investissements chinois en France font un bond




Le 18 Février 2014, par Aurélien Delacroix

Lors du Conseil de l'attractivité, François Hollande a tenté d'attirer les investissements en France de dizaines de patrons invités pour l'occasion à l'Élysée. Les investisseurs chinois n'ont pas attendu ce rendez-vous pour s'intéresser au pays.


Les investissements directs chinois en France ont représenté 3,5 milliards d'euros en 2012, un bond conséquent (+1 400% !) par-rapport à 2005 où ces derniers se montaient à seulement 250 millions. Le ministère du Commerce extérieur estime que le commerce bilatéral entre la France et la Chine (Hong Kong y compris) a représenté en 2013 un volume de 60,7 milliards d'euros, six fois plus qu'en 1995.
 
Certes, il s'agit de relativiser : non seulement cela ne représente que 0,8% des investissements étrangers en France, mais encore ce chiffre tient surtout à la participation de CIC, un fonds souverain chinois, dans GDF Suez fin 2011. À titre de comparaison, les États-Unis investissent environ 100 milliards d'euros en France.
 
Néanmoins en 2012, l'Hexagone restait le pays européen le plus prisé des investisseurs chinois; 21% du volume des investissements provenant de Chine à destination de l'Europe prenait la direction de la France. 11 000 personnes travaillent pour des entreprises chinoises sur le sol français. Des investissements qui profitent tout autant à la France donc, mais aussi à la Chine qui met à profit les transferts de technologies développées ici. Quant à la France, outre les emplois créés, cette activité constitue un apport d'argent frais bienvenu en temps de crise.
 
Tout le monde y trouve donc son compte, et le gouvernement ne compte visiblement pas s'arrêter là. François Hollande a énuméré lundi 17 février une série de mesures à même d'attirer toujours plus d'investisseurs étrangers : pacte de responsabilité, choc de simplification, un environnement réglementaire et fiscal plus stable… sans oublier les compétences des travailleurs français.