Les jours fériés ont-ils un coût pour l’économie ?




Le 4 Mai 2015, par Aurélien Delacroix

Les jours fériés se multiplient en mai, et cette année cela ressemble vraiment à un casse-tête pour les chefs d’entreprises qui doivent composer avec des semaines de quatre jour à répétition.


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Vendredi 1er mai, vendredi 8 mai, jeudi 14 mai, lundi 25 mai… Ce mois, les jours fériés se ramassent à la pelle et avec eux, les promesses de week-end prolongés et de ponts en tout genre. En s’arrangeant, il est même possible de ne travailler qu’une semaine complète durant le mois ! Les salariés y trouvent leur compte évidemment, mais ce n’est pas le cas des chefs d’entreprise.

Le Medef a ainsi tenté de faire passer son message : il y a trop de jours fériés en France (11 en tout sur l’année). En supprimer deux équivaudrait à un point de croissance supplémentaire, soit 100 000 emplois créés ou sauvegardés. Un calcul simple, sans doute un peu trop car l’organisation patronale joue une partition quelque peu faussée.

L’Insee (que l’on ne peut soupçonner de parti-pris) estime que le coût d’un vendredi ou d’un lundi est moindre à n’importe quel autre jour de la semaine ouvré. De plus, la présence d’un jour ouvré supplémentaire en 2015 par rapport à 2014 va représenter 0,06 point de PIB en plus, rattrapant ainsi un peu du retard provoqué par ces jours fériés.

Enfin, c’est oublier aussi les effets bénéfiques sur le secteur du tourisme… et sur la productivité : les salariés ont tendance à en faire plus durant les semaines de quatre jours afin de rattraper le retard dû à un jour férié.


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