Les mauvais chiffres du chômage et de l'inflation en Europe




Le 1 Septembre 2014, par Aurélien Delacroix

Si les chiffres de l'activité en France n'inclinent guère à l'enthousiasme, il en va de même en Europe. Mario Draghi, le patron de la BCE, n'avait pas de chiffres particulièrement glorieux à partager avec les ministres de l'Économie de la zone Euro.


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Eurostat est le messager des mauvaises nouvelles. L'inflation est ainsi en chute : elle a de nouveau baissé en août de cette année. L'inflation dans les 18 pays de la zone Euro n'a ainsi augmenté que de 0,3%, soit moins qu'en juillet où on avait comptabilisé 0,4%. La BCE planche elle sur une hypothèse de 2% d'ici la fin de l'année, ce qui n'est absolument pas certain au rythme où vont les choses — c'est pourtant le minimum pour une économie fonctionnelle. La tendance doit donc s'inverser, mais c'est plus évident à dire qu'à faire puisque pour faire repartir la hausse des prix, il faut surtout relancer l'activité. La BCE devra donc prendre des mesures de relance.
 
Dans le détail, ce sont les prix de l'énergie qui ont le plus ralenti la progression des prix. Cette activité a en effet fortement baissé, de 2%, au mois dernier. L'alimentation, l'alcool et le tabac ont aux aussi vu leur prix baisser de 0,3%. L'inflation de base s'établirait à 0,9% si on excluait ces deux catégories, soit en légère hausse de 0,1% par rapport à juillet. Évidemment, il est difficile de se contenter de retirer l'énergie et l'alimentation du calcul de l'inflation…
 
Autre donnée peu rassurante sur l'activité économique dans la zone Euro : le chômage. Celui-ci n'a pas évolué entre juillet et août 2014, il reste à 11,5%. Ce sont 18,4 millions de personnes qui sont au chômage dans les 18 pays membres utilisant la monnaie unique.