Les mauvais élèves de l’égalité salariale




Le 5 Mars 2020, par François Lapierre

Un an après le lancement de l’index sur l’égalité professionnelle, Muriel Pénicaud tire le bilan et dénonce les entreprises dont la note est notoirement insuffisante.


55 entreprises ont une note de 99 ou de 100 sur 100

La ministre du Travail a révélé les résultats de l’index égalité professionnelle, qui note 1 200 grandes entreprises de plus de 1 000 salariés en fonction de leurs efforts pour atteindre l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. Au Parisien, Muriel Pénicaud se réjouit de voir que la dynamique est « lancée » : la note moyenne globale est passée de 83 à 87. Elle prévient toutefois qu’il reste encore beaucoup à faire. En attendant de connaître les résultats complets, la ministre relève que 55 entreprises ont obtenu des notes de 99 et de 100, soit 19 de plus que l’an dernier. Les bons élèves sont notamment la Française des Jeux, Orange, Nocibé ou encore la Maif.

Mais toutes les entreprises ne sont pas même niveau. Muriel Pénicaud dénonce ainsi nommément Derichebourg, Alsace Croisières CroisiEurope, Ufifrance Patrimoine, Hager electro SAS Obernai, Safran Electronics and Defense cockpit solutions, Circet, Foncia carrières et compétences et Securitas France, dont les notes varient entre 51 et 66. Go Sport fait aussi partie des mauvais élèves, sans qu’on connaisse sa note pour le moment.

Image de marque écornée

En plus du « name and shaming » sur ces entreprises, dont l’image de marque va en prendre un coup, la ministre du Travail prévient qu’elles vont être contactées dans les prochains jours par la Direction générale du Travail qui va leur rappeler la loi. Et si dans deux ans les notes ne se sont pas améliorées, alors ces entreprises s’exposent à une amende équivalente à 1% de la masse salariale chaque année.

En tout, 19 entreprises ont eu une note inférieure à 75 l’an dernier, et elles n’ont rien fait pour l’améliorer. À partir de cette année, l’index égalité professionnelle va également concerner les entreprises de 50 à 250 salariés.