Les médicaments pourraient être délivrés à l'unité d'ici 2022




Le 15 Décembre 2019, par La rédaction

Les pharmacies pourront-elles délivrer des médicaments à l'unité ? C'est ce que prévoit un amendement à la loi anti-gaspillage, actuellement discutée à l'Assemblée nationale.


Une réalité dans de nombreux pays

L'amendement provient du gouvernement, qui reprend une promesse de campagne du candidat Macron : la vente de médicaments à l'unité. Le texte, voté en première lecture durant les discussions sur la loi anti-gaspillage, dispose que « lorsque leur forme pharmaceutique le permet, la délivrance de certains médicaments en officine peut se faire à l'unité ». Si l'amendement est conservé dans la loi, alors la disposition entrera en vigueur « au plus tard » le 1er janvier 2022. Mais avant toute chose, la mesure fera l'objet d'une concertation avec les pharmaciens. Brune Poirson, la secrétaire d'État à la Transition écologique, a en effet assuré que le gouvernement a pris note des préoccupations des officines, qui se sont fait entendre cette semaine.

Le système de délivrance des médicaments à l'unité est une réalité dans de nombreux pays. Pourquoi pas en France ? Ce d'autant qu'il s'agit d'une mesure « emblématique » pour lutter contre le gaspillage, a relevé la secrétaire d'État. Il faut savoir que chaque année en moyenne, un Français jette 1,5 kg de médicament. Un gaspillage qui n'a aucun sens, alors que les médecins indiquent dans leurs ordonnances le rythme et la durée de prise des médicaments.

Concertation prévue avec les pharmaciens

Bruno Poirson a précisé que les décrets d'applications feront l'objet de discussions et d'une concertation avec les différentes parties prenantes. Néanmoins, le gouvernement ne part pas d'une page blanche : en effet, une expérimentation a été menée pour les antibiotiques.

Ce sont d'ailleurs « quelques antibiotiques » qui seront concernés par cette délivrance à l'unité « dans un premier temps ». L'intérêt d'une telle dispensation parcimonieuse est en effet « le plus évident », selon l'amendement du gouvernement. De quoi rassurer les pharmaciens, qui de toute manière ont encore un peu de temps pour mettre en place le dispositif.


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