Les ménages français accros au Drive




Le 27 Mai 2019, par La rédaction

Le « Drive » sauvera-t-il la grande distribution française ? Ce concept séduit en tout cas de plus en plus de consommateurs français qui commandent en ligne et récupèrent leurs courses directement en voiture.


La France est un des pays où le drive fait le plus d’adeptes. Selon une étude Nielsen, ces centres de retrait des courses représentent 7,1% de part de marché du commerce en ligne dans le secteur des produits de grande consommation. En Europe, l’Hexagone est tout simplement devant tous les autres pays où les drives se sont implantés. Au Royaume-Uni, la part de marché du drive est de 6,3%, mais seulement de 1,6% en Italie, 1,4% en Allemagne, ou encore 1% en Espagne. Dans le monde, la France est sur la troisième place du podium, derrière la Corée du Sud et la Chine qui restent loin devant avec respectivement 20% et 18%.

Difficile cependant de nier l’intérêt des consommateurs français pour ce concept, implanté dans l’Hexagone depuis 2010. Depuis, le réseau implanté par les enseignes de grande distribution ne cesse de croître : il y a 5 113 drives installés sur le territoire. Et cela ne va pas s’arrêter de si tôt, Nielsen estimant que l’achat en ligne de produits de grande consommation va représenter 400 milliards de dollars d’ici 2022. La France a ceci de particulier que huit achats sur dix se réalisent en drive, tandis que la livraison à domicile ne pèse que 1,4% des ventes de ces produits.

La part des ménages utilisant le drive est de 26,7%, contre 22,1% pour la livraison à domicile. Les consommateurs français se servent du drive pour les « grandes courses » mensuelles, alors que la livraison à domicile de produits de grande consommation n’est utilisée que cinq fois par an en moyenne. La grande distribution a bien compris tout l’intérêt qu’il y avait à multiplier les drives, dont l’implantation dans les centres-villes ne fait que commencer.


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