Les mesures de François Hollande pour « l'état d'urgence économique »




Le 18 Janvier 2016, par Aurélien Delacroix

C'est « l'état d'urgence » aussi en matière économique. François Hollande, en présentant ses vœux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, a dressé son nouveau plan pour inverser la courbe du chômage.


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« Si des choses ont été faites depuis trois ans, la croissance n'est pas suffisante », a martelé le président de la République, qui a précisé trois des mesures qui entreront en vigueur cette année pour répliquer à cet état d'urgence. La première et la plus visible est un « chèque emploi » de 2 000 euros par an durant deux ans, versé à toute entreprise de moins de 250 salariés pour l'embauche d'un jeune ou d'un chômeur entre 1 et 1,3 Smic. Et ce, qu'il s'agisse d'un CDI ou d'un CDD. Cette mesure est mise en place immédiatement.

Deuxième axe de travail qui fera sans aucun doute grincer bien des dents : le plafonnement des indemnités de licenciements en fonction de l'ancienneté. Ce faisant, François Hollande reprend à son compte une mesure du projet de loi d'Emmanuel Macron, retoquée à l'époque par le conseil constitutionnel. Enfin, le président veut multiplier les formations pour les demandeurs d'emploi : il en faut 500 000 par an, plus 50 000 contrats de professionnalisation.

L'État va mobiliser 2 milliards d'euros dans ces nouvelles mesures, qui seront financées « sans prélèvement supplémentaire ». François Hollande ne signe pas complètement un chèque en blanc aux entreprises : le CICE et le pacte de responsabilité seront bel et bien évalués pour vérifier s'ils sont utilisés de la meilleure manière par les bénéficiaires.