Le catalogue de mesures va toucher surtout la classe moyenne. Ces 50 milliards proviendront en particulier des collectivités locales et des dépenses sociales (10 milliards dans chaque domaine), l'Assurance Maladie (10 milliards également), tandis que l'État va devoir se serrer la ceinture de 18 milliards. Dans le détail, le premier Ministre a annoncé le gel du point d'indice pour les fonctionnaires, ainsi que celui des prestations sociales hors minimas sociaux jusqu'en octobre 2015. Avec une promesse ferme : que la hausse de ces prestations interviendra de nouveau après cette date.
La plupart de ces mesures ne sont pas nouvelles : elles ont déjà été prévues par le précédent gouvernement et mises en oeuvre à des degrés divers. Les politiques publiques comme la réforme des retraites devraient même suffire à atteindre les objectifs. Manuel Valls a néanmoins rajouté une pincée de mesures structurelles, en particulier la réforme du millefeuilles territorial (passage de 22 régions à 11 seulement, disparition des conseils généraux dans les départements), en espérant que les économies dégagées feront baisser le déficit.
Ce plan d'économies (on ne parle pas de plan de rigueur ou d'austérité) se réalise alors que la France est sous la loupe de Bruxelles. Le gouvernement compte bien atteindre les 3% de déficit de son PIB l'année prochaine, un objectif qui semble bien difficile à atteindre.