Les paiements par carte bancaire supérieurs aux espèces en 2020




Le 29 Décembre 2020, par François Lapierre

La grande gagnante de l'année 2020, c'est… la carte bancaire. Les Français n'ont jamais autant utilisé leur carte bancaire pour payer leurs achats cette année, selon la Banque de France.


Une progression massive cette année

La crise sanitaire a renforcé certains comportements de consommation. Craignant la transmission par les espèces, les Français se sont tournés plus que jamais cette année vers le paiement par carte bancaire. Selon un sondage de la Banque de France relayé par Le Parisien, deux tiers des sondés ont déclaré avoir réglé leur dernière transaction avec une carte, contre 26% en espèces. Depuis le mois de mai, le plafond de paiement par carte sans contact est passé à 50 euros, contre 30 euros. De quoi payer plus facilement les achats du quotidien. Les règlements sans contact ont représenté 39% des paiements par carte bancaire en 2020.

Il est incontestable que l'épidémie, qui a forcé à la mise en œuvre de gestes barrière afin d'éviter les contaminations, a joué un rôle moteur dans cette progression significative de l'utilisation des cartes bancaires. Non seulement on rechigne de plus en plus à faire circuler de l'argent liquide, mais encore le commerce en ligne a permis de compenser la fermeture des commerces traditionnels durant les confinements. Thierry de la Bretèche, directeur adjoint des activités fiduciaires à la Banque de France, explique : « Les retraits d’espèces aux DAB (distributeurs) ont baissé d’environ 20% en volume et de 10% en valeur depuis le début de la crise ».

Le cash toujours bien vivant

Si les paiements par cartes bancaires ne devraient pas reculer au fur et à mesure de l'extinction de l'épidémie, les espèces ne disparaîtront pas pour autant. « 500.000 personnes sans compte bancaire n’ont pas d’autre mode de paiement et il ne faut pas oublier le besoin, accentué par la crise, de thésauriser, de conserver par précaution des liquidités chez soi  », relativise l'institution monétaire.

Les banques n'ont pas attendu la crise sanitaire pour s'adapter à la nouvelle donne impulsée par les consommateurs depuis plusieurs années. Les néobanques  comme N26, Revolut ou encore Boursorama Banque ont poursuivi leur progression et lancé de nouveaux produits, tandis que les banques traditionnelles n'ont pas dit leur dernier mot. Et si la part des paiements mobiles, par smartphone interposé, reste encore modeste, ils représentent un argument de vente important pour bon nombre d'établissements.