Les pertes s'accumulent pour les compagnies aériennes




Le 29 Septembre 2020, par La rédaction

Le secteur du transport aérien continue de subir les conséquences de la crise sanitaire. La prévision de manque à gagner pour les compagnies aériennes s'établit pour cette année à plus de 400 milliards de dollars.


Le manque à gagner se creuse

L'IATA, l'Association internationale du transport aérien qui regroupe 290 compagnies, n'a cessé d'alourdir le bilan du coronavirus pour l'industrie du transport aérien. La dernière estimation de l'organisme donne le tournis : le manque à gagner s'établit désormais à 419 milliards de dollars, tandis que le niveau du trafic aérien ne retrouvera ses niveaux d'avant la crise que dans quatre ans. En août dernier, la demande émanant des voyageurs a été « extrêmement basse ». Le trafic a reculé de 75,3% par rapport au mois d'août 2019. Il n'y a pas eu d'effet « vacances ». L'IATA parle de redémarrage « plus faible » qu'anticipé.

Parmi les points positifs, bien que tout soit relatif, un rebond a été constaté pour les lignes intérieures, même si dans certains pays c'est très loin d'être le cas. Au Japon, les marchés intérieurs ont chuté de 68,6%, en Australie la baisse est encore plus forte à -91,5% ! C'est la conséquence de la mise en place de nouvelles restrictions de circulation pour faire face à la hausse des cas de contamination dans ces pays. Quant à la demande internationale, elle est tout simplement inexistante. De nombreuses frontières restent fermées.

Redonner confiance

Dans ces conditions, les compagnies aériennes doivent composer avec difficulté. Alexandre de Juniac, le président de l'IATA, s'attend au pire : les compagnies aériennes qui profitent de la période estivale dans l'hémisphère nord pour compenser les mois plus calmes en hiver ne pourront pas compter sur ce « matelas » financier inexistant cette année qui s'annonce quasiment blanche, avec très peu d'activité au compteur.

« En l'absence d'une aide des gouvernements et de la réouverture des frontières, des centaines de milliers d'emplois disparaîtront », prévient le dirigeant. Ce dernier appelle à mettre en place une politique de tests de la COVID-19 avant le départ au plan international afin de « donner confiance aux gouvernements pour la réouverture des frontières et aux passagers ».